PSMO (Port Seine-Métropole Ouest)

HAROPA Port (regroupant les ports du Havre, de Rouen et de Paris) maître d’ouvrage va construire sur une quinzaine d’années un nouveau port destiné au traitement des déchets de chantier à la confluence de la Seine et de l’Oise.

Ce projet est en cours de démarrage en ce début d’année 2024 suite à l’autorisation du Préfet consécutive à l’enquête publique.

Situé sur une centaine d’hectares et décliné en cinq phases successives, le projet se réalisera au fur et à mesure de la mise à disposition du foncier par l’entreprise GSM titulaire du contrat d’extraction du sable et des granulats de la zone concernée.

L’année 2024 sera consacrée à la phase 1 du projet qui concerne 34 hectares et comprend notamment :

• Déplacement des bateaux logements regroupés vers le pont RER ;

• Création d’un poste de découplage et d’amarrage ;

• Ouverture de la darse et viabilisation des parcelles économiques ;

• Raccordement de la zone au réseau public routier.

L’impact du projet sur la vie des riverains

Ce projet a fait l’objet de concertations. Une réunion récente a eu lieu à Andrésy (voir compte-rendu joint).

Les diverses associations sont inquiètes des conséquences de ce projet qui va générer différentes nuisances durant et après le chantier.

Le bruit : les travaux vont entraîner du bruit, à la fois pour le battage des pieux et palplanches afin de constituer les rives de la darse et la zone de découplage. À cela s’ajoutent les nuisances provoquées par l’activité des camions et des autres engins nécessaires à la réalisation des travaux.

La poussière : ce genre d’activité génère une forte densité de poussière, à la fois lors des travaux de creusement de la darse, mais aussi lors de l’exploitation du port, compte-tenu de l’activité retenue (recyclage des déchets de chantier de bâtiment et travaux publics).

Le trafic camion induit : si l’ampleur du trafic/camion est difficile à mesurer, en raison des informations contradictoires fournies par le maître d’ouvrage, une chose est sûre : ce port va engendrer une forte augmentation du trafic camion dans une zone déjà saturée, notamment sur la RN 184.

L’avenir de la Confluence : la confluence de la Seine et de l’Oise occupe déjà une position stratégique pour le transport de marchandises. PSMO qui n’est que la première pierre d’un projet beaucoup plus vaste, va rendre plus vulnérables encore les conditions de vie des riverains et l’environnement de la région, plusieurs communes étant directement ou indirectement affectées.

La mise au gabarit européen de la navigation sur l’Oise va relier celle-ci au canal à grand gabarit Seine Nord en cours de réalisation. Parmi les conséquences qui en découlent, on peut retenir, à terme, le passage de péniches de 4200 tonnes, soit le double du tonnage de celles qui naviguent actuellement.

Comme si cela ne suffisait pas, il faut y ajouter l’impact du Port Seine Métropole Est (PSME), dit "À container", qui occupera 400 hectares au droit de la vieille ville de Conflans Sainte-Honorine et deviendra un important relais du port de Gennevilliers saturé.

Toute la région du Confluent va être transformée en une vaste zone industrielle, ce qui entraînera irrémédiablement la création d’axes routiers (le pont d’Achères en est un exemple significatifs) aux dépens de la qualité de vie des habitants, de l’environnement, de la biodiversité actuelle et des espèces protégées qui vont inéluctablement disparaître.

Doit-on se taire et accepter l’avenir réservé à notre territoire sous la pression d’intérêts le plus souvent privés ou agir et susciter une réelle concertation pour que ce type de projets s’inscrive dans un développement durable et serve au Bien commun de tous et des collectivités concernées ?